"Les Corses ne peuvent plus se loger!": sur l'Île de Beauté, un tract déconseille aux "étrangers" d'y investir dans l'immobilier - il s'avère
"Les Corses ne peuvent plus se loger!": sur l'Île de Beauté, un tract déconseille aux "étrangers" d'y investir dans l'immobilier -
30/08/2019
Corsica Libera, le parti de Jean-Guy Talamoni déconseille aux "étrangers" d'acheter en Corse afin de lutter contre la spéculation immobilière.
Depuis le 26 août, des tracts mettant en garde les "étrangers à la Corse" leur déconseillant d'acheter un bien immobilier, sont distribués un peu partout dans les rues de l'île de Beauté.
"Nous prévenons les acheteurs étrangers à la Corse : n’écoutez pas ceux qui vous disent que l’acquisition est sûre en l’état du cadre légal actuel. Nous engagerons dès que nous en aurons la possibilité une démarche d’expropriation de tous les biens immobiliers acquis en Corse depuis le 24 avril 2014 par des personnes physiques ou morales ne remplissant pas les conditions posées par la délibération de l’Assemblée de Corse", prévient le tract.
À l'initiative de ces conseils, la formation nationaliste de Jean-Guy Talamoni, Corsica Libera.
Le groupe indépendantiste entend faire appliquer une décision de l'Assemblée de Corse de 2014, qui stipule que pour acheter un bien immobilier, il faille justifier de cinq ans de résidence permanente sur l'île.
Les prix du foncier augmentent deux fois plus vite que la moyenne nationale
Le but ? "lutter contre la spéculation immobilière", assure ce vendredi sur RMC Jean-Guy Talamoni, également président de l'Assemblée de Corse: "Aujourd'hui les Corses ne peuvent plus se loger.
Vous avez 138% d'augmentation des prix du foncier en l'espace de 7 ans", contre 68% en moyenne sur le territoire national, rendant de plus en plus difficile l'acquisition d'un bien immobilier pour les insulaires.
"Il y a des achats effectués par des personnes fortunées et extérieures à l'Île qui font que les prix augmentent autant, et si ce système était mis en place les prix baisseraient", estime Jean-Guy Talamoni, alors que la Corse compte 47% de résidences secondaires, le double de la moyenne nationale.
"Si on n'agit pas rapidement sur la demande, plus aucun Corse ne pourra rester en Corse. Nous sommes chassés par la force de l'argent, c'est inacceptable", a-t-il ajouté.
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